lundi 21 novembre 2011

Cilaos jour 3 - Ilet à cordes par la chapelle

Objectif du jour : Visiter « la Chappelle », sur le chemin d’Ilet Cordes.
Le chemin commence fort agréablement en suivant une rivière au fond d’une ravine de sapins créole. Ces derniers recouvrent le sol d’un épais manteau d’épines dont certaines sont rouges fluo aux abords de l’eau ? On ne sait pas pourquoi mais c’est du plus bel effet. Le tout comme d’habitude mélangé avec de la végétation tropicale.



 
On s’aperçoit à un embranchement que pour la chapelle il faut en fait faire un crochet de 2h30 A/R. On y va. Ça monte sec puis on suit un chemin le long d’une crête : Panorama magnifique sur les montagnes escarpés  Au pied de ces géants taillés à la serpe, on retrouve la rivière qu’on a quitté et dont la source se trouve à l’intérieur de la fameuse Chapelle.
On descend (bien abrupte comme d’habitude). Ici les pentes et cotes sont aussi douces qu’un coup de fouet. On longe la rivière et là, la rando se transforme en cannyoning. Passage à guets, escalade de rochers, sauts de cabris,… On arrive à l’entrée de la Chapelle, lieu de culte secret des esclaves marrons (Mais pourquoi à 4 heures A/R d’Ilet à Cordes ?!). On lève la tête. Puis on la lève encore. Imaginez 2 falaises de 90 mètres, comme faites de papier noirs froissé, se touchant presque.















 















































 A l’intérieur c’est remplit d’Hirondelles. Par centaines. Certaines nous frôle plusieurs fois avant qu’on comprennent le message et se mette à avancer.
On doit se débarasser de nos chaussures et remonter les short, pour aller voir la cascade au fond de la chapelle.
 







On remonte ensuite à l’embranchement et on continu vers Ilet à Cordes.  Autrefois c’était un bout du monde tellement inaccessible qu’il fallait y descendre par des cordes jetées depuis le haut des murailles dominant le village. D’où son nom. Ce petit plateau isolé était donc le refuge idéal des esclaves en fuite. Mais l’ilet fut découvert par Massard, chasseurs de marrons, en 1751. Sa mission : ramener les esclaves « morts ou vifs », mais plus morts que vifs en fait. Figaro, l’esclave qui trahit les siens durant la révolte de Saint leu reçut l’Ilet en récompense (Je me demande combien de temps a-t-il (sur)vécut après).
On descend à travers des sentiers forestiers ombragés, puis (fatalement) on arrive à la remontée. C’est la plus abrupte que j’ai jamais faite (encore plus que la rando dans le sud ouest). A flan de falaise on a parfois 50 cm pour passer.



 

Par contre on a tout le long un vue panoramique à couper le souffle sur tout le cirque de Cilaos légèrement en contre bas.
L’espace de 200 pénibles mètres on suit même le lit asséchée d’une rivière/cascade. Arrivé en haut un belvédère est installé et quelqu’un d’obligeant à généreusement placé un arc en ciel sur Cilaos. Rien à dire ils savent chouchouter les touristes ici.

On décide de rentrer par le bus. Cela fait plus 6 heures qu’on marche le retour prend 3h30, la nuit tombe dans 2, et on a pas de lampe. Dommage.
En bus le retour, c’est 30 minutes de purs panorama sur route à flanc de montagne.
En rentrant, Une nappe de nuages dévale les montagnes du cirque au soleil couchant.
Pour l’instant, en dehors du Pithon de la Fournaise on se dit que c’est notre plus belle rando. Pour ne rien gâcher on à croiser personne la journée sauf à la Chapelle.

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