Depuis l’auberge des orangers, on part escalader le col de la
fourche qui nous fera passer du cirque de Salazie, dans lequel on se trouve, pour
revenir dans le celui de Mafate.
Rapidement on passe par un de ces « saignées » de
cryptomeria implantées dans les années 30 (voir Mafate jour 5). C’est très étonnant. En l’espace de
10 mètres on passe de la jungle à la foret de conifères avec mousse comme en
métropole.
On part la fleur au fusil car notre topoguide nous indique
un dénivelé positif de rien du tout. Erreur ! [,] Fatal Erreur[,]. Le mot col de la fourche aurait du nous mettre la puce à l’oreille. Sur la fin c’est sur les mains qu’on escalade les marches. Certainement les
plus raides qu’on a eu jusqu’à présent.
Hand made ! (Pour Pierre:) )
Mais cela vaut le détour (comme d’habitude), car le col réserve un effet de
microclimat impressionnant. D’un coté on a Salazie avec sa jungle tropicale
plongée dans la brume, qui, poussé par le vent vient littéralement s’écraser contre
le rempart naturel que forme le col. On dirait une sorte d’écume perpétuelle de
brume s'écrasant sur une falaise. Jamais vu cela.
De l’autre coté on a Mafate et son ciel bleu, sa plain des
tamarins au loin, et ses alpages.
Ce qui est vraiment stupéfiant, c’est encore une fois le
changement radicale de faune et de flore en si peu d’espace et de temps. Il
suffit de tourner la tête de gauche à droite pour que la magie opère.
On poursuit dans Mafate et on arrive à la plaine des
Tamarin. Ce sera, jusqu’à présent, mon passage préféré (Hors piton de la
Fournaise). [,] C’est vraiment l’ambiance que je me fais des forêts magiques
comme Brocéliande ou la forêt noire du seigneur des anneaux. Arbre noueux,
lichen partout, herbe grasse [,] et pour ne rien gâcher c’est plat
Plaine des Tamarrins. L'entrée
Plaine des Tamarrins. Dedans.
Sophie nous prépare le décors...
...Pour une photo.
Et pour parfaire encore plus l’ambiance le fameux phénomène
de brume ultra rapide façon marée du Mt St Michel, se manifeste et envahit la forêt.
En quelques instants nous sommes plongé dans l’univers évaporé et
fantasmagorique de l’imaginaire.
M+1
M+5
M+7. Et encore je zoom.On se croirait dans la scène du loup garous de Londres dans
la lande bretonne.
On sort de là aussi soudainement qu’on y est rentré et on va
déjeuner dans un gite cuisine au feu de bois. Dont on (je) sortirais bien plus
que joyeux. Leur ponchs et rhums arrangés sont aussi traitres que leurs marches
(qui mériteront certainement un future un article exutoire).
D'autres décors:
Note pour Marion : Pleins de photos de Sophie sur ce post ! :)
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